Nous débutons notre séjour à Paris par une visite d'un des lieus les plus reconnus de France: le Château de Versailles. Cet ancienne retraite de chasse du roi Louis XIII devient peu après sa mort le palais officiel de la royauté Française. D'abord par Louis XIV (son fils), puis par la succession des rois, qui ajoutèrent leur touche et effectuèrent des agrandissements, jusqu'à la révolution française de 1789 où la famille royale fut retirée de force du château et amenée à Paris.
Versailles est quand même une banlieue située à 16km à l'ouest de la Tour Eiffel. Heureusement, Paris est doté d'un incroyable réseau de transport en commun. Nous sommes bien loin du réseau de Montréal. On parle de 16 ligne de métro, 300 stations et 214km de rail. À ceci s'ajoute 10 lignes de tramway (186 stations et 104km) en plus du réseau de train de banlieue (le RER) qui ajoute 5 lignes, 258 stations et 76km supplémentaires. En voyant la carte, on comprend rapidement que c'est un très efficace réseau.
J'ai aussi aimé l'originalité de leur noms de stations: Poissonnière, Volontaires, Tuileries, Plaisance et ma préférée, Les Gobelins. Même les autres noms semblent être à la fois du français et une langue étrangère.
J'ai finalement aussi apprécié les panneaux qui annoncent le temps avant le prochain train ou métro!
Quelques consignes:
Les portes des wagons ne s'ouvrent pas seules. Vous devez appuyer sur un bouton ou une clenche.
Ces mêmes portes sont en fait les anciennes guillotines recyclées du temps de la révolution. N'essayez pas de les défier quand elles se ferment
Il faut parfois passer son ticket pour franchir les tourniquets à la sortie (parlez-en à mes cuisses qui sont entrées en collision de plein fouet)
Naviguer sur les lignes s'apparente parfois à regarder un numéro de cirque. Chaque station peut apporter un nouveau spectacle. Nous avons eu droit aux adolescents convertis à Jesus qui chantent et tente de convaincre tout le monde de prier le Seigneur, la mère avec sa petite fille qui annonce qu'elle n'a rien à manger et demande de l'argent et finalement le duo saxophone / accordéon qui donne un concert en accéléré sur le 78 tours et font la tournée des passagers pour le pourboire.
Après environ une heure de transport et 2 transferts, nous arrivons finalement à la gare Versailles Rive-Gauche. Le château est tout près à quelques coins de rue. Première surprise, c'est la foule! Une longue file serpente la grande place jusqu'à l'entrée. Nous avons évalué que la file avait facilement 1km de long.
Heureusement, nous ne sommes pas au Québec. Il fait environ 5 degrés et il n'y a pas de vent. Ce n'est pas comme attendre pour un manège à Disney World en Floride, mais ça s'endure. Quoique après les 90 minutes d'attente, nous étions heureux d'entrer.
À l'intérieur, vous pouvez prendre l'audioguide, mais il existe une application gratuite du château de Versailles que vous pouvez télécharger d'avance et qui contient tous les audioguides. Avant de partir, télécharger l'application à partir de votre Wifi, puis ouvrez l'application. Elle va demander de télécharger les guides. Puis, vous pourrez utiliser l'application au château sans accès Internet.
Le complexe du château est impressionnant. Il comprend 2300 pièces et 64000 mètres carrés de surface habitable. Cependant, ce n'est qu'une partie qui est accessible au publique. Il est impressionnant de déambuler dans les couloirs et chambres des anciens monarques et nobles de France.
Par contre, ce qui m'a le plus marqué, c'est le narrateur de l'audioguide qui explique la vie du roi de France. Il n'avait jamais un moment de paix. Constamment sollicité par les nobles, il devait suivre est respecter l'étiquette. Le système tournait toujours autour de l'accès : qui a accès au roi, à la reine et aux princes et princesses. Leurs appartements était divisés en 5 pièces : plus vous étiez invités loin, plus vous étiez important, le summum étant la 5e chambre. Un grand jeu de pouvoir. J'ai été particulièrement marqué par la salle à manger du roi. Il était installé dos au foyer sur une grande chaise rouge, une table drapée de blanc devant lui et il mangeait seul. Devant, des tabourets étaient installés pour les plus importants nobles qui mangeaient devant lui, plus loin. Derrière, les courtisans restaient debout et le regardait manger et (je cite) "commentaient sur ses moindres gestes". Pire encore, il y avait une antichambre à sa chambre à coucher ou se bousculaient les nobles pour l'honneur de le "voir se réveiller". Jamais un moment de paix!
Nous avons terminé la visite par une promenade dans le jardins du palais. Le manque de soleil et la période de l'année rendait l'expérience moins intéressante qu'elle aurait dû être. Néanmoins, nous ne pouvions visiter le château sans déambuler dans les fameux jardins.
En revenant, il est 17h00 et c'est la cohue à la gare de train. On entre et on cherche le bon train à prendre. On voit plus d'un train et nous ne sommes pas certains lequel prendre. Je regarde le tableau indicateur et je vois notre ligne. Je pointe vers le train et je dis "c'est celui-ci". Catherine me répond: "Non ce n'est pas lui, il n'est pas en service". "Comment ça?", je demande. "Ben, c'est écrit sur le tableau: INVALIDES"*.
On a bien rit
* Invalides est le nom de la gare
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