Les moments forts de Reykjavík

La journée a commencé avec un moment que j’attendais avec fébrilité. C’était un peu comme un joueur de hockey qui a la chance d’aller s’entraîner avec Sidney Crosby. Pour un adepte du CrossFit, c’est CrossFit Reykjavík, le centre d’entraînement qui a produit plus athlètes de renom, dont deux championnes mondial.

Nous arrivons donc à l’adresse et descendons les quelques marches vers le gym. L’entrée est simple : un comptoir, une petite boutique et les vestiaires. On complète l’enregistrement et on passe à l’arrière. De grandes vitres s’ouvrent sur le gym plus bar. Une centaine de personnes à l’entraînement, des millions de dollars d’équipement et plus de 30000 pieds carrés de plancher. Nous sommes vraiment impressionnés. On descend les quelques marches et voyons un peu à l’écart, dans une section réservée, quelques personnes s’entraîner. Nous réalisons qu’il s’agit des deux anciennes championnes mondiales Katryn et Annie! Nous restons plantés là, des groupies la bouche ouverte, comme des jeunes de 8 ans qui regardent des étoiles de la LNH. Après quelques minutes, on entre dans une zone malaise à rester là et on se rend un peu plus loin se préparer pour l’entraînement (on était quand même la pour ça). Une fois réchauffés, on retourne vers les marches pour attendre le début du cours avec les autres personnes de 11h30. Qui descend alors les marches? C’est Katryn! A un pas de nous. Les boys gèlent comme des chevreuils devant des phares, mais Nat, vive comme un chat, l’accroche et lui demande rapidement : « do you have time for a quick picture ? » Elle dit : « Are you ready now? », pas le temps de niaiser, elle est à l’entraînement et on vient de l’intercepter à son retour des toilettes. On sort l’appareil photo et on immortalise le moment.

Je pourrais donc ajouter « J’ai tenu par la taille une championne de CrossFit » dans mon répertoire de chose à mettre dans le jeu de vérité et mensonges. L’entraînement lui même après fut intense, mais surtout impersonnel. Près de 40 personnes par groupe et deux coach, le niveau de coaching est faible. Nous sommes bien mieux à notre petit gym de Repentigny.

Le reste de la journée fut consacré à la visite de la capitale. Nous nous sommes garés prêt de l’église Hallgrímskirkja. Il s’agit d’un des endroits les plus reconnus de la ville et son haut clocher est visible presque partout en ville.

On commence donc par une petite visite d’église, un classique en Europe. À l’intérieur,je trouve l’église la plus minimaliste que j’ai vu dans ma vie. Donald Judd peut aller se recoucher (cherchez-le, vous serez instruits).

On retourne ensuite dans le vent et le froid pour descendre dans le quartier de Thinghold, le plus vieux quartier de la ville, reconnu pour ses maisons colorées.

Les rues sont intimes et invitantes et les couleurs des façades sont originales et éclatantes. Une petite boulangerie artisanale attire notre attention rapidement. Les pâtisseries dans la vitrine sont trop invitantes pour passer tout droit. On décide donc de faire vibrer les cloches de la porte de la pâtisserie Braud.

A l’intérieur, notre nez est immédiatement assailli par l’odeur de pain et de sucré. A l’arrière, le pâtissier travaille une pâte derrière la vitre et la préposée à lavant place les pâtisseries fraîchement sorties du four dans la vitrine.

Après une longue réflexion, j’opte pour une brioche à la cannelle et Nathalie choisie un pain rhubarbe et chocolat. Les deux étaient simplement wow. Elles fondaient dans la bouche et les saveurs étaient explosives sans tomber dans le trop sucré. Une belle expérience. On poursuit notre chemin un peu plus loin vers la rue Laugavgur. Il s’agit d’une rue commerciale avec des boutiques, pubs et plusieurs magasins de souvenirs. Nous commençons donc la grande quête pour trouver une paire de bas aux couleurs de l’Islande pour Sébastien. Il s’était donné cet objectif avant même d’arriver au pays et aujourd’hui était la chance de réussir son objectif. On passe donc de boutique en boutique à la recherche de ces rares bas. On en trouve parfois, mais toujours trop épais ou pas exactement le motif désiré. C’est après tout une bonne excuse pour tranquillement marcher dans cette jolie rue et découvrir la ville. Après 2km de marche, Sébastien se résigne qui n’en trouvera peut-être pas. On décide donc de descendre sur le bord de l’eau pour voir deux sites reconnus. D’abord, le Sun Voyager est une pièce d’art dédiée au passé Viking de l’île. Surplombant la baie devant la ville, il donne un coup d’œil impressionnant.

Puis, un peu plus loin, la salle de concert la Harpa (l’équivalent de la Place des Arts de Montréal) est un édifice avec une architecture moderne et unique. Sa façade de verre multicolore est en fait un rappel des paysages basalte de l’île. Même de l’intérieur, c’est grandiose.

On remonte vers la vielle ville pour un autre point d’intérêt reconnu. Sur le chemin, on croise le Icewear shop, un boutique de plein air qui vend aussi des bas. Seb entre avec son dernier espoir et après quelques minutes il ressort avec le visage de la victoire.

On poursuit quelques pas pour arriver au islendingar borda ss pylsur, un hot dog de rue de renom. En arrivant, on remarque déjà une longue file.

Il faut prendre leur hot dog version tout garnis: oignons, oignons croustillants, sauce fromagée (?) et sauce tomate BBQ (?). Honnêtement, on n’était pas vraiment certain ce qu’il y avait dans ce hot dog, mais il était effectivement très bon. Il est 17h00 et c’est l’heure du happy hour. Seb se met donc à l’œuvre pour nous trouver un bon pub. Après quelques coins de rue, il sélectionne le Sæta svínið, un sympathique pub islandais. Le serveur nous conduit à un petit salon au 3e. C’était parfait. Ils offrent une bonne sélection de bières locales, toutes très bonnes.

Une fois bien joyeux, on reprend la marche jusqu’à la brasserie Bryggjan Brugghus où le souper nous attends. Ils brassent leur propres bières et offrent une grande sélection de plat de la mer. Nat et Vince y vont pour le fish & chips (qu’ils ont trouvé phénoménal) et les autres ont été pour les langoustines: Nadia dans la version salade et Seb et moi pour la version festin. L’assiette était très généreuse.

Souper terminé, Seb est toujours en feu et désire poursuivre la soirée dans un pub ou un club. On reprend la marche et essayons quelques endroits, mais l’atmosphère est en peu amortie. Au grand désarroi de Seb, on opte pour le Hard Rock Cafe pour le dessert. On est bien loin d’un club. En fait, les girls y vont pour un dessert, mais les boys ont encore faim et on y va pour une assiette de nachos. A chacun son dessert. A minuit, on revient finalement à l’appartement. La journée a été bien remplie !